Projet « Des variétés de légumineuses à graines adaptées aux fermes en transition agroécologique »
Notre équipe « Agroécologie et Environnement » va travailler sur l’utilisation de la diversité végétale pour une meilleure valorisation des ressources naturelles. Il est aujourd’hui nécessaire de réduire la part de protéines animales dans nos assiettes, pour cela il faut augmenter les protéines végétales avec notamment les légumineuses à graines pour des enjeux environnementaux, nutritionnels et de santé.
Et plus précisément :
- Produire 1 kg de bœuf émet 18 kg CO2 alors qu’un 1 kg de légumineuses émet 0,2 kg CO2. (Rapport EAT, 2019)
- Il y a un déclin très significatif du nombre de variétés de légumineuses cultivées.
- Et il y a une nécessité de plus d’autonomie alimentaire locale car 95% de la production autour de Lyon est consommé hors de cette zone (*PATLY).
Les légumineuses sont donc une des clefs de réussite de la transition agroécologique des fermes et des systèmes de l’agriculture biologique. Dans une perspective de respect de l’environnement et de changement climatique, les légumineuses à graines ont des intérêts importants tels qu’une autonomie azotée des fermes, une résistance aux stress (sécheresse etc.), une sensibilité aux bioagresseurs (dont champignons pathogènes) et une adaptation au terroir et au micro-climat.
enseignante Les objectifs de ce projet sont de sélectionner des espèces et variétés d’intérêts, les plus adaptées possibles pour les agriculteurs autour de la métropole lyonnaise et de les intégrer chez des cultivateurs en transition agroécologique. Le but est d’évaluer leur performance agronomique, leur adaptation au changement climatique et leur valorisation à l’échelle locale (potentiel nutritionnel, protéines végétales, transformation alimentaire).
Notre projet rentre dans une grande problématique globale : produire plus de protéine végétale pour en consommer davantage. Nous nous intéressons à la sélection qui pourrait répondre à tous les critères pour l’ensemble des acteurs concernés.
« Je m’intéresse à la semence car il y a un enjeu fondamental pour la transition agroécologique. La semence est à la base de cette transition. C’est le démarrage de tout. Il nous faut développer des variétés adaptées à notre territoire. Cela sort d’un enjeu purement agronomique vers un enjeu plus global environnemental, santé et de développement territorial », Joséphine PEIGNE, enseignante-chercheuse Isara.
La ville de Lyon a un projet politique de développer des fermes semencières autour de Lyon. Une doctorante va prochainement rejoindre l’équipe en codirection avec Marie Therese Charreyre (CNRS) pour commencer le processus de sélection, la multiplication et d’implantation de légumineuses à graines dans les fermes de la métropole.
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